« Juan-les-Pins, ce n’est pas juste une scène, c’est pour moi mythique, comme Carnegie Hall pour le classique. Quand vous montez sur cette scène, vous êtes dans les empreintes des géants ». John McLaughlin.
Chaque été, les stars du monde entier se produisent dans le cadre prestigieux de la pinède Gould, laissant à la postérité leurs empreintes, que vous pouvez découvrir tout au long de la bien nommée "Allée des Empreintes".
1ère Bande (7 empreintes)
Stéphane Grappelli
Concerts à Juan: 1960, 1977, 1982, 1984, 1988, 1991, 1992
Précurseur reconnu du violon jazz, Stéphane Grappelli a joué avec les plus grands: Django Reinhardt, Oscar Peterson, Jean-Luc Ponty, Michel Petrucciani (entre autres). Le maître du violon classique, Yehudi Menuhin, disait de lui: « Il est pareil à ces jongleurs qui envoient dix assiettes en l’air et les récupèrent toutes ». A l’aube de son immense carrière, il se produisit dès la première édition du festival.
Martial Solal
Concerts à Juan: 1960, 1974, 1977, 1979, 1981, 1986, 1988, 1990, 1998, 2000, 2006
« Juan a toujours sa place parmi les plus grands festivals d’Europe et du monde. Il a toujours offert une place prépondérante au jazz ». La richesse de sa carrière et de son œuvre musicale ont fait de Martial Solal l'un des pianistes les plus respectés, au-delà même du seul cercle du jazz. En 1999, il obtint le « Jazzpar Prize », prix Nobel du jazz, attribué pour la première fois à un Français.
Claude Luter
Concerts à Juan: 1960, 1962, 1967, 1970, 1977, 1979, 1982, 1983, 1984, 1987, 1990, 1991, 1995, 1997, 2000
Clarinettiste, saxophoniste soprano et chef d'orchestre, Claude Luter a conquis une durable célébrité auprès d'un vaste public en se tenant à l'écart des mouvements contestataires qui ont secoué le monde du jazz. Accompagnateur du grand Sidney Bechet durant dix ans, il a réussi à s'inscrire dans l'histoire comme un représentant majeur du style New Orleans dans la France de l'après-guerre.
Ray Charles
Concerts à Juan: 1961, 1976, 1978, 1979, 1982, 1983, 1985, 1987, 1990, 1991, 1992, 1995, 1997, 1999, 2000, 2001
« A Juan, c’est curieux, mais je me sens un peu comme à la maison ». Longue fut la « Love Affair » entre Ray Charles et le public juanais : une histoire d'amour tissée au long de quatorze années et deux grands anniversaires fêtés en sa compagnie. C’est sur la scène de « Jazz à Juan » qu’il se produisit pour la première fois en Europe, sur cette même scène qu’il fut fait officier de la Légion d’honneur en 1990.
Fats Domino
Concerts à Juan: 1962, 1987, 1993
Pianiste et chanteur, créateur de l’inoubliable « Blueberry Hill », Fats Domino ne fut jamais le plus sauvage des pionniers du rock, mais il a immortalisé quelques tubes aussi doux qu'un printemps à La Nouvelle-Orléans. L’inventeur du rock’n’roll, dont il avait au moins allumé la mèche en sortant dès 1949 « The Fat Man », un morceau rhythm’n’blues vendu à l’époque à un million d’exemplaires ? Le vrai King, le «roi du rock'n'roll», c'était lui. Et c'est Elvis Presley, «l'autre King», qui le disait.
Grady Tate
Concerts à Juan: 1966, 1994
L’un des plus prolifiques batteurs de l'époque soul jazz avec près de 700 enregistrements, notamment aux baguettes derrière Jimmy Smith, Lionel Hampton, Stan Getz, Cal Tjader, Pearl Bailey, Tony Bennett, Aretha Franklin, Lena Horne, Peggy Lee, Della Reese, Sarah Vaughan, Michel Legrand... A Juan, il se produisit avec Ella Fitzgerald, Duke Ellington et Lalo Schiffrin. Chanteur exceptionnel aussi sur le superbe « Windmills of My Mind ». Des centaines d’albums conservent la trace de son groove si particulier, que l’on le retrouve encore au générique de « Twin Peaks », tout en souplesse et décontraction.
Eddy Louiss
Concerts à Juan: 1966, 1986
Pendant longtemps en Europe, Eddy Louiss a dominé l'orgue de sa personnalité, se forgeant une technique et un son très personnels qui séduisirent autant les grands du jazz que ceux de la chanson française, autant Stan Getz que Claude Nougaro. Il est aussi le fondateur d’un big band « Multicolor Feeling », avec lequel il a réalisé de nombreuses tournées dans toute l'Europe au cours des années 1970 et 1980, et a joué également en duo avec Michel Petrucciani.
2e Bande (3 empreintes)
Keith Jarrett
Concerts à Juan: 1966, 1974, 1976, 1979, 1985, 1986, 1989, 1991, 1992, 1995, 1996, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013
L'un des plus grands pianistes de l'histoire du jazz: « Pour moi, jouer à Juan, c’est chaque fois un bonheur de création (…) La scène est tellement particulière, installée face à la mer, qu’elle nous permet de créer autour de plusieurs éléments naturels en jouant par exemple avec les vagues et la mer, ou le son des oiseaux (…) J’essaie de venir le plus souvent ici, avec le sentiment spécial d’être chez moi. » Pianiste à la technique exceptionnelle, improvisateur hors normes, Keith Jarrett, dès son premier passage à Juan, fit sensation au sein du quartet du saxophoniste américain Charles Lloyd.
Jack DeJohnette
Concerts à Juan: 1966, 1977, 1985, 1986, 1990, 1992, 1995, 1996, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013
« Juan est l’endroit le plus chaleureux que nous connaissions au monde. La pinède, c’est une excellente thérapie pour les musiciens comme pour le public »
Si la notoriété de ce batteur et pianiste passe par la participation à des groupes prestigieux (de Miles Davis vers 1970 au trio de Keith Jarrett), elle ne doit pas faire oublier la variété et la richesse de sa carrière de sideman autant que son activité de leader.
Dave Brubeck
Concerts à Juan: 1967, 1999, 2001
Le pianiste et compositeur américain Dave Brubeck fut à l'origine d'un des plus fameux quartets de jazz, le Dave Brubeck Quartet. Avec « Take Five » et le « Blue Rondo a la Turk » (l’album « Time Out », dont ils sont tirés, est au jazz ce que « Sgt. Pepper’s Lonely Heart Club Band » est à la pop ou « What’s Going On » à la soul), il a connu un succès mondial, bien au-delà des frontières du jazz, à tel point qu’il déclara en 1999: « Aujourd’hui, je peux me permettre de choisir mes festivals. Pour l’Europe, Juan s’est imposé ».
3e Bande (5 empreintes)
Chick Corea
Concerts à Juan: 1969, 1979, 1981, 1983, 1984, 1987, 1989, 1996, 2014, 2015, 2018.
Du jazz rock au solo, en passant par la fusion électrique, pianiste prolifique Chick Corea incarne le Jazz dans tous ses états depuis les dernières décennies du XXe siècle. Esprit créatif sans relâche, il a su imposer un style unique à la fois très rythmique et très mélodique, se réinventant en permanence. Il est aussi un fameux claviériste sur synthétiseur et a composé plusieurs standards de Jazz comme « Spain », « La Fiesta » et « Windows ».
Oscar Peterson
Concerts à Juan: 1969, 1975, 1979, 1983, 1987, 1989, 1996.
Reconnu pour sa grande dextérité et ses talents d’improvisateur, Oscar Peterson est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands pianistes de l'histoire du jazz. Influencé à la fois pour le Swing et le Bebop, on peut le classer parmi les artistes « Mainstream ». Monsieur Peterson aura bien mérité de la grande Amérique, du jazz, et de l'industrie du disque. Il aura ainsi reçu huit Grammy Awards durant sa carrière et bien d'autres prix...
Archie Shepp
Concerts à Juan: 1970, 1975, 1977, 1993, 1995.
Compositeur, pianiste, chanteur, dramaturge et poète engagé, griot militant pour la défense des droits civiques des Noirs, Archie Shepp est une légende du jazz, au même titre que Sonny Rollins ou John Coltrane (avec lequel il a longtemps collaboré) « Il s’est passé tant de choses pour moi, ici, dans cette pinède. Presque toute mon histoire, sauf celle qui me lie à John Coltrane, mon mentor. »
Il est l’un des leaders et fondateurs du free jazz avec Ornette Coleman, Sun Ra et Cecil Taylor: « Je suis jazz, c’est ma vie », confie-il.
Sonny Rollins
Concerts à Juan: 1974, 1978, 1987, 1988, 1990, 1992, 1995, 1997, 2000, 2004, 2005, 2012.
«Je sors peu avant un concert. Je n’ai pas le droit de rater un concert à Juan-les-Pins. La pinède de Juan est un lieu particulier avec ses fantômes (…) C’est mon festival fétiche». En plus de 60 ans de carrière, Sonny Rollins est passé maître dans l’art de improvisation sur le saxophone ténor. Marquée à la fois par ses racines caribéennes et par son éclosion au sein d'un bebop explosif, sa musique véhicule une joie inaltérable, dont témoignèrent ses concerts-marathon (3 heures parfois) à Juan.
David Sanborn
Concerts à Juan: 1974, 1988, 1990, 1999, 2010, 2018
Nombreux les saxophonistes qui ont fait rugir de plaisir les nuits juanaises. Reconnu - voire adulé - comme l'un des meilleurs saxophonistes alto de tous les temps, le New-Yorkais David Sanborn a transcendé les genres et inspiré toute une génération de musiciens avec un langage musical hybride d'une intensité inégalée, tantôt rock'n'roll, tantôt R&B, pop ou jazz.
4e Bande (3 empreintes)
Elvin Jones
Concerts à Juan: 1975, 1982, 1996, 1997
« Si je ne joue pas bien ici, je ne jouerai bien nulle part ». Batteur parmi les plus influents du jazz moderne, Elvin Jones a fait voler en éclats la conception traditionnelle de la batterie, qu'il a contribué à émanciper de son rôle d'accompagnement. Sa manière de nourrir le flux musical par un jeu reposant sur un usage complexe de la polyrythmie a révolutionné l'approche de l'instrument et ouvert la voie d'une expression plus libre, qui s'est depuis largement répandue.
Johnny Griffin
Concerts à Juan: 1975, 1980, 1985, 1995, 1998, 2007
Son surnom (Little Giant: « petit géant ») définit parfaitement la place qu'occupe le jazzman américain Johnny Griffin dans la hiérarchie des maîtres du saxophone ténor, où règnent ensemble Lester Young, Coleman Hawkins, John Coltrane et Sonny Rollins. Membre un temps des « Jazz Messengers » d'Art Blakey, son incontestable stature musicale lui a permis de s'imposer sans peine dans l'élite des spécialistes de l'instrument.
Luther Allison
Concerts à Juan: 1976, 1996
Musicien exceptionnel, Luther Allison est aujourd'hui considéré, à juste titre, comme l'un des plus brillants représentants d'un Chicago blues qu'il aura été l'un des premiers à moderniser, synthèse entre la forme terrienne, ouvrière, prolétaire des origines du blues et ses formes dérivées (rhythm and blues, rock and roll, soul, funk, rock), qui l'influencèrent en retour.
5e Bande (5 empreintes)
Gilberto Gil
Concerts à Juan: 1978, 1992, 1994, 2001, 2004, 2011
Incarnation de cette scène brésilienne qui contesta, via un mouvement que l’on nomma « Tropicalia », le nationalisme brésilien à la fin des années 60, et qui adapta la musique psychédélique aux formats et aux langages brésiliens, Gilberto Gil, contemporain de la naissance de la bossa nova, a su lui donner une touche personnelle et la faire évoluer en intégrant diverses influences, qui vont des musiques traditionnelles du Brésil au rock occidental et au reggae.
Clark Terry
Concerts à Juan: 1979, 1984, 1993, 1995, 1999, 2000
« Juan est un des plus beaux endroits que je connaisse ». Amoureux et virtuose de la trompette et du bugle, Clark Terry excellait aussi bien en tant que soliste que sideman: il a fait partie de deux des plus prestigieux groupes de jazz de l'histoire, le Count Basie et le Duke Ellington Orchestra. Au cours de ses soixante années de carrière, il a collaboré avec les plus grands noms du jazz, tels Ray Charles, Billie Holiday, Ella Fitzgerald, ou encore Louis Armstrong. En 2010, il a reçu un Grammy® Award honorifique pour l'ensemble de sa carrière.
Al Jarreau
Concerts à Juan: 1981, 1986, 1990, 1993, 1998, 2008, 2015
La carrière d’Al Jarreau fut sans frontières musicales. Il le disait d'ailleurs lui-même: « Je déteste les étiquettes, j’aime les musiques, le mélange des genres, et je ne m’en guérirai jamais, même si on me reproche de faire du commercial ». Sa joie communicative de chanter aura fait de lui le seul artiste à avoir remporté sept Grammy® Awards dans trois catégories différentes (jazz, pop et rhythm and blues) ! Au moment de son premier concert à Juan, « Breaking Away », le disque de sa consécration, venait de sortir. En 2015, Jazz à Juan a tenu à l’honorer pour l’ensemble de sa carrière en lui offrant un exemplaire unique de son portrait, revisité façon Warhol.
Michel Petrucciani
Concerts à Juan: 1981, 1982, 1992, 1993, 1995, 1997
Rares sont les musiciens français à avoir conquis le cœur des amateurs de jazz à l’échelle planétaire. Génie précoce et prolifique, pianiste à l’imagination mélodique sans limite et à la technique impossible à reproduire, son incroyable virtuosité, sa mélodieuse ingéniosité et son désir de partager ardemment son plaisir de jouer une musique héritée de la tradition africaine-américaine avec la liberté retrouvée du musicien qui n'a plus besoin de partition pour s'exprimer,
l’ont hissé au rang des légendes du XXe siècle.
Claude Nougaro
Concerts à Juan: 1982, 1994
Jongleur de mots, « motsicien » comme il l'a dit parfois, bête de scène intarissable d'énergie, Claude Nougaro , qui maniait avec une délicatesse aujourd'hui encore inégalée l'art du verbe, n'a eu de cesse de faire danser les mots dans ses œuvres. Grand amateur de jazz, pionnier de la world music, avec ses influences brésiliennes précoces, le « Petit Taureau » s'est appliqué tout au long de sa carrière, dans un insolite mariage des genres, à unir chanson française, poésie et rythme.
6e Bande (3 empreintes)
John McLaughlin
Concerts à Juan: 1982, 1990, 1999, 2008
« Juan-les-Pins, ce n’est pas juste une scène, c’est pour moi mythique, comme Carnegie Hall pour le classique. A chaque fois que j’ai entendu parler de Juan, c’était le sommet de la grandeur du jazz. Quand vous montez sur cette scène, vous êtes dans les empreintes des géants » John Mc Laughlin est l’un des grands artisans de la légendaire histoire du jazz, à travers entre autres ses mémorables concerts de « Shakti » et du « Mahavishnu Orchestra ». Après plus de quarante années d’expérimentations fusionnelles (du rock au jazz à la musique indienne, de Miles Davis à Ravi Shankar ou Trilok Gurtu, en passant par Jimmy Hendrix, Al Di Meola, Paco de Lucia et autres Santana), il reste l’allumeur de réverbères, portant haut les valeurs d’ouverture, de métissage et de spiritualité.
Roy Haynes
Concerts à Juan: 1983, 1993, 1996
Premier héritier des pionniers de la batterie bop (Kenny Clarke, Art Blakey, Max Roach), Roy Haynes est le pouls légendaire du jazz. Il a influencé et innové, façonné certains des plus grands enregistrements, alors que son joyeux drumming a modifié la conception et la direction de l'improvisation en jazz. Au fil des ans, il a accompagné le Gotha du jazz ! A Juan, il a joué notamment avec Chick Corea, Miroslav Vitous, Joshua Redman, Wallace Roney ou encore Christian McBride
Slide Hampton
Concerts à Juan: 1985, 1994, 1996, 2006
Tromboniste, chef d’orchestre, compositeur et arrangeur du prestigieux « Dizzy Gillespie All Star Big Band », Slide Hampton a également collaboré avec Lionel Hampton, Maynard Ferguson, Art Blakey, Dizzy Gillespie et d’autres, formant le Slide Hampton Octet en 1962, lequel mettait en vedette Freddie Hubbard. Il réçut en 2005 la plus haute distinction jazzistique, le « NEA Jazz Master Award ». Il a aussi remporté un Grammy® Award en 2005 et reçu une nomination en 2006 pour son arrangement de « Stardust » pour le « Dizzy Gillespie All Star Big Band »
7e Bande (5 empreintes)
Gary Peacock
Concerts à Juan: 1985, 1986, 1991, 1992, 1995, 1996, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013
Gary Peacock est l'un des grands maîtres de la rythmique dans l'histoire du trio jazz et s’est illustré tout d’abord avec des musiciens tels Art Pepper, Ravi Shankar, Don Ellis. Dans le royaume du trio avec piano, la barre est haute, et il a contribué à l'élever au niveau supérieur au sein des formations de Bill Evans, de Paul Bley et de Keith Jarrett, avec lequel il se produisit durant 28 concerts à Juan.
Chucho Valdès
Concerts à Juan: 1985, 1987, 1999, 2010
Considéré par beaucoup comme le « pianiste le plus complet du monde », les mains « aussi larges que des battoirs et capables d’une délicatesse de dentellière », Chucho Valdés est l’un des artisans majeurs de la fusion musicale entre Cuba et l’Afrique. Caractérisé par l’utilisation de nombreuses percussions différentes, dont le bata (tambour sacré de la religion yoruba), Irakere reste son groupe le plus emblématique, avant la création des « Afro-Cuban Messengers »
Celia Cruz
Concerts à Juan: 1986, 1996
Celia Cruz fut la reine incontestée de la salsa. Son timbre grave, sa voix puissante et son chant énergique sont emblématiques de cette « sauce » qui fera le tour du monde dans les années 1970, malgré les assauts conquérants du rock'n'roll. A Juan, des hurlements de joie accompagnaient chacune des flamboyantes envolées vocales de la chanteuse, qui aguichait son public par ses jeux de hanches suggestifs et l'attrapait vertement lorsqu'il était trop passif. Une artiste inégalable, inoubliable...
George Benson
Concerts à Juan: 1986, 1988, 1989, 1995, 1998, 2010, 2014
Crooner légendaire, guitariste surdoué, improvisateur de génie, figure incontournable des... « dance floors », Georges Benson a su élégamment surfer entre plusieurs courants musicaux, notamment le jazz, la pop, la soul, voire même le disco et le funk. Sans jamais oublier ses héros de toujours: Wes Montgomery et Django Reinhardt. C’est en 1964 que sortit son premier enregistrement, « The New Boss of Guitar », c’est en 1964 également qu’il se produisit pour la première fois à Juan.
Pat Metheny
Concerts à Juan: 1986, 1987, 1990, 1994, 1996, 1999
« J’aime Antibes et l’âme de cette pinède Gould. Juan est un endroit unique pour jouer ». Avec quelques 20 Grammy® Awards, le guitariste américain Pat Metheny poursuit une carrière de star des plus phénoménales, s’entourant de musiciens hors pairs tels que Gary Burton, Joni Mitchell, Charlie Haden ou encore Chick Corea mais aussi Steve Reich, Ornette Coleman, Herbie Hancock, David Bowie et d’autres. En acoustique ou en électrique, en solo ou en petit ensemble, ses inspirations musicales sont diverses, parmi lesquelles on peut citer la musique folk, la musique brésilienne, le rock, la world-fusion, en passant par le classique.
8e Bande (3 empreintes)
Carlos Santana
Concerts à Juan: 1988, 1991, 1993, 2011, 2015
Guitariste prodige, musicien accompli au charisme indéniable, Carlos Santana a vendu en quarante années de carrière plus de cent millions de disques, se produisant devant plus de... cent millions de spectateurs. Une note suffit pour le reconnaître ; en une seule note, la messe est dite: il y a LE son Santana, et il est unique. Détenteur de dix « Grammy® Awards » et de trois « Latin Grammy® Awards », hôte du mythique « Rock and Roll Hall of Fame », il rendit à Juan en 1993 un vibrant hommage à John Coltrane, sur la scène même où ce dernier avait créé en 1965 son mythique « Love Supreme ».
Dee Dee Bridgewater
Concerts à Juan: 1989, 1990, 1991, 1992, 1993, 1994, 1998, 2003, 2005, 2010
Sa première apparition en 1989, où elle remplaça au pied levé la grande Sarah Vaughan, fut un véritable coup de foudre. Juan aimat adopta cette séduisante diva, incarnation universelle de la chanteuse de jazz experte ès-scat, si à l’aise sur scène, sensuelle, nuancée et expressive… Grand souvenir: « Precious things », son duo à Juan avec Ray Charles. « L’agent de Ray Charles m’avait demandé de faire la première partie. J’avais un trac fou, et j’ai mélangé la soul, le rock et le jazz. Ray Charles a aimé et a souhaité enregistrer ce duo. Voilà comment j’ai pu chanter avec Ray Charles », raconte t-elle.
Michel Camilo
Concert à Juan: 1989
Michel Camilo, pianiste et compositeur prolifique, est reconnu depuis plus de 25 ans pour son art de fusionner harmonies jazz et rythmes carïbéens. L'artiste, natif de la République Dominicaine, est l'une des références absolues du latin jazz. Il a joué avec les plus grands: Dizzy Gillespie, Tito Puente, Mongo Santamaria, David Sanchez ou Arturo Sandoval. Délicieux en trio, immense en piano solo, incroyable en big band, Michel Camilo est un immense pianiste.
9e Bande (5 empreintes)
Caetano Veloso
Concerts à Juan: 1989, 1994
Chanteur, guitariste, écrivain et activiste politique brésilien, Caetano Veloso est aussi considéré comme l’un des plus grands compositeurs de ce siècle. Au fil d'une riche carrière, ce chanteur d'exception a exploré des mélanges inédits, revisité le répertoire sud-américain et incorporé jazz, rock et poésie aux musiques traditionnelles brésiliennes. A Juan, il a partagé l’affiche avec Joao Bosco et Joao Gilberto (1989), puis avec Gilberto Gil (1994)
Liane Foly
Concerts à Juan: 1989, 1991
Un timbre de voix puissant et reconnaissable entre mille, un don précieux pour écrire et interpréter des chansons profondément tendres, une joie de vivre à l’épreuve des drames ; ajoutez à cela des millions de disques vendus et on pourrait presque ainsi résumer 30 ans de musique de Liane Foly, une des artistes les plus aimées du public français, une des plus audacieuses aussi de par ses choix de carrière.
Kenny Barron
Concerts à Juan: 1989, 1990, 1994
Kenny Barron fait figure de légataire d'une certaine tradition du piano dans le jazz moderne, dont il incarne la vitalité. Accompagnateur des plus grands noms du jazz, de Dizzy Gillespie à Chet Baker en passant par Freddie Hubbard, Ella Fitzgerald et Buddy Rich, Kenny Barron a été nommé neuf fois aux Grammy® Awards, et sa collaboration avec Stan Getz dans les années 90 est reconnue comme l'une des contributions musicales les plus importantes du XXe siècle...
Benny Carter
Concerts à Juan: 1991, 1994
Génial touche à tout, Benny Carter, trompettiste, saxophoniste, chanteur, arrangeur, compositeur et chef d’orchestre, a travaillé pour les plus grands: Ray Charles, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan, Louis Armstrong. Il reste l’un des premiers Noirs à avoir écrit de la musique de film et a beaucoup inspiré Quincy Jones. Avec ses talents, sa culture, son expérience et son sens de l’écriture, Benny Carter a beaucoup apporté au jazz et à son évolution. Il fut également, avec Johnny Hodges, l’un des grands altistes du jazz classique, conjuguant la rigueur avec le sens de la note juste et de la phrase chantante.
Ravi Coltrane
Concerts à Juan: 1992, 1993, 2005
Etre le fils d’un des plus importants jazzmen de l’histoire n’a pas empêché Ravi Coltrane de se faire une place en tant que musicien professionnel, ni d’affirmer sa personnalité sur un instrument qu’il a en commun avec son père: le saxophone. Fort de ses expériences et de ses amitiés avec Steve Coleman, Jack DeJohnette, Elvin Jones, il s’est révélé être un musicien complet, adepte des climats intimistes et des chemins délicats, privilégiant l'unité du groupe à la performance individuelle.
10e Bande (3 ermpreintes)
The Dirty Dozen Jazz Band
Concert à Juan: 1993
Depuis plus d’un demi-siècle, le « Dirty Dozen Brass Band » a complètement renouvelé le répertoire des ensembles de cuivres de la Nouvelle Orléans en allant chercher, du côté de la pop, du rock et du funk, des chansons qu’ils dynamitent par des arrangements irrésistiblement festifs. En cela, le DDBB a inspiré toute la nouvelle génération des brass bands qui brillent à New Orleans, sans renier le respect dû à la tradition telle que peut la perpétuer le « Treme Brass Band ».
Marva Wright
Concerts à Juan: 1993, 1994, 1995, 1998, 2002
Ses ferventes incantations, de la transe du gospel au balancement effréné du rhythm'n blues ont «scotchés» le public de la pinède Gould. De tout son corps, de tout son cœur, Marva Wright, grande prêtresse du blues, tantôt déchirante et bouleversante, tantôt explosive et décapante, parfois grivoise et toujours sensuelle, chantait avec l'âme de la Nouvelle-Orléans, sa ville natale.
Roy Hargrove
Concerts à Juan: 1994, 2007, 2008, 2009, 2010
Depuis sa première et triomphale apparition sur la scène de la pinède en 1994, Roy Hargrove s’est affirmé comme l'un des musiciens de jazz les plus complets et les plus inventifs, tantôt électron libre du jazz lorsqu'il joue avec le fin du fin (Hancock, Rollins, Hampton...), tantôt figure tutélaire de la scène hip-hop (Common, D'Angelo, Erykah Badu...) Sur scène, c’était brut de brut de merveilleux décoffrage, une furia musicale où il incarnait avec une fastueuse générosité ce bel esprit de la fête et de « Joie de vivre » qui présidèrent à la naissance du festival.
11e Bande (5 empreintes)
Richard Galliano
Concerts à Juan: 1994, 1997, 2006
Nourri de multiples influences, adepte des métissages et des recherches trans-musicales, trans-générationnelles, Richard Galliano a écrit un nouveau chapitre de la musique moderne, inventé un langage musical étiqueté « Nouveau Musette », où il associe brillamment jazz, tango et surtout accordéon, cet instrument passé de mode, égaré dans le même purgatoire que le bandonéon du tango argentin.
Steve Grossman
Concert à Juan: 1994
Même si sa carrière n'est pas encore à la hauteur de son immense talent, on peut songer en évoquant Steve Grossman à Sonny Rollins ou Michael Brecker. De son énorme son généreux, chaleureux, tour à tour velouté puis d’une rugueuse expressivité, Steve Grossman a accompagné les plus grands du jazz, de Miles Davis à Elvin Jones, en passant par Michel Petrucciani ou Kenny Barron.
Lalo Schifrin
Concerts à Juan: 1962, 1994
Associé à la création de bandes originales de films et de télévisions dynamiques et cristallines, Lalo Schifrin présente un parcours aussi vivace que sa musique. Jazz, musique philharmonique, opéra, le pianiste argentin est un authentique artiste cosmopolite, dans le bon sens du terme. Certaines de ses pièces telles que « Mission Impossible », « Mannix » ou « Bullitt » sont devenues des classiques du sampling et des chefs-d’œuvre du genre. En 1962, il se produisit avec Dizzy Gillespie, puis à la tête, en 1994, d’un octet exceptionnel (Ray Brown, Jon Faddis, Slide Hampton, James Morrison, Grady Tate et Phil Woods).
Phil Woods
Concerts à Juan: 1994, 1995
Egalement clarinettiste, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre, Phil Woods a multiplié enregistrements et confrontations, avec Martial Solal, David Sanborn, rendu hommage à la musique américaine tant noire (Monk, Parker) que blanche (Gershwin hier, Jim McNeely aujourd’hui). De lui, Jazz à Juan retiendra son énergie communicative, son génie mélodique doublé d’un phrasé surprenant, d’une virtuosité étourdissante, son désir de jouer tous les soirs jusqu’à plus soif
Laurent de Wilde
Concerts à Juan: 1994, 2011
La carrière de Laurent de Wilde s'est longtemps partagée entre les États-Unis et la France, avant de prendre une tournure esthétique très différente. Un temps considéré comme l'un des pianistes les plus prometteurs, très ancré dans la tradition du trio et accompagnateur prisé pour son sens mélodique, il a radicalement réorienté sa musique au bout d'une décennie de carrière, en s'intéressant aux sonorités issus des musiques électroniques, aux possibilités de la programmation, tout en adoptant synthétiseurs et boîtes d'effets.
12e Bande (3 empreintes)
BB King
Concerts à Juan: 1994, 1995, 2000, 2006, 2011
«Je suis votre prisonnier. J’aime Juan. A Juan, je me sens comme un poisson dans l’eau ». A lui tout seul, BB King était (presque !) l’incarnation du Blues. Sans lui en tout cas, le blues électrique ne serait pas ce qu’il est devenu. Du manche de sa guitare rénommée Lucille est née une signature sonore fluide et dépouillée à laquelle se sont identifiées plusieurs générations de bluesmen et de rockers, parmi lesquels Eric Clapton, les Rolling Stones et U2. Remarquablement polyvalent, c’était aussi un magnifique chanteur. Un dieu vivant du blues à Juan, une légende sur la scène de toutes les légendes, où il triompha maintes fois…
Kevin Mahogany
Concerts à Juan: 1995, 1997
Dans sa manière très naturelle d’appréhender à la fois l’instrumentation du jazz et les inflexions de la soul, Kevin Mahogany apparaît comme l’un des rares précurseurs de la démarche actuelle de Gregory Porter. Ce chanteur baryton s’est imposé dans les années 90 sur la scène internationale en faisant vibrer les grands standards du jazz avec une belle modernité, mettant à l'honneur les musiques de Marvin Gaye, Stevie Wonder ou encore Michael Jackson.
Joshua Redman
Concerts à Juan: 1995, 1996, 1999, 2003, 2004, 2010
«C’est un peu comme jouer au Village Vanguard à New-York ou dans d’autres lieux où des géants sont nés. Mais je ne pense pas aux géants qui sont passés dans la pinède avant moi. Sinon, j’aurais trop peur ». Le saxophoniste Joshua Redman, fusionneur en chef de plusieurs générations de disciples férus de standards, be-bop, neobop, blues et swing, succéda sur la scène de « Jazz à Juan » à son père, Dewey, compagnon de Keith Jarrett dans les années 70 et étoile de la pinède en 1985.
13e Bande (5 empreintes)
Little Richard
Concert à Juan: 1996
Précurseur de la soul et monstre sacré du rock ‘n’ roll, excentrique, extraverti, brillant, sauvage, excitant, icône flamboyante, Little Richard a fait exploser la scène musicale des années 50 avec son piano tonitruant et sa présence électrisante sur la scène. Ses performances incontrôlables et ses rythmes viscéraux incomparables électrisèrent la pinède cette année-là.
Oscar d’Leon
Concert à Juan: 1996
« El León de la Salsa », « El Rey de los Soneros », « El Faraón de la Salsa », « El Sonero del Mundo »… Ce ne sont pas les surnoms et les titres honorifiques qui manquent à Oscar D’León, l'artiste vénézuélien le plus connu dans le monde entier et l'une des grandes vedettes et références de la salsa cubaine. Idole en son pays, il nourrit sa musique des traditions africaine et cubaine, du jazz latin new-yorkais, et parfois d'une pointe de soca de Trinidad et Tobago. A Juan, Oscar D’León, chanteur, bassiste et... danseur émérite, justifia brillament sa réputation scénique hors du commun.
Marcus Miller
Concerts à Juan: 1996, 1998, 2001, 2002, 2003, 2005, 2008, 2009, 2010, 2011, 2013, 2015, 2016, 2018
« Ce sont peut-être les grands esprits qui me tirent par la manche: Miles Davis, Ella Fitzgerald, John Coltrane, et tant d’autres qui ont joué ici (...) La première fois que je me suis produit à Juan, j’ai eu l’impression que ce festival m’était familier. Je suis convaincu que c’est l’oeuvre de la mémoire collective.» Compagnon d’armes de Miles Davis dans le phénoménal album «Tutu», partenaire de Kenny Garrett, d’Herbie Hancock, complice impeccable de Marsalis, Wayne Shorter, Marcus Miller a façonné le destin du jazz moderne entre ses doigts de feu, un jazz-funk sur-vitaminé. Depuis 1996 et sa première apparition à Juan, il n’a cessé de surprendre, proposer et convaincre.
Junior Wells
Concert à Juan: 1997
Natif de Memphis, Junior Wells fur un des plus grands hamonicistes de l'après-guerre, s’illustrant aux côtés de Willie Dixon, Elmore James et Muddy Waters, puis avec Buddy Guy. En 1965 il enregistra son premier album, « Hoodoo Man Blues ». Le succès de ce disque l’amena à jouer devant un public plus large, en tournée et dans les collèges blancs. Il continua sa carrière en jouant souvent avec Buddy Guy, fit quelques disques et des concerts.
Hank Jones & Milt Jackson
Concert à Juan: 1997
Aîné d'une fratrie d'illustres musiciens qui se sont tous produits à Juan (le batteur Elvin Jones et le trompettiste et arrangeur Thad Jones), le pianiste Hank Jones reste l’un des musiciens les plus prolifiques de toute l’histoire de l'enregistrement. Cetta année-là, il retouvait sur la scène du festival le vibraphoniste Milt Jackson, une des grandes figures du be bop, avec qui il avait enregistré, en 1962, son premier album « Opus De Funk » un hit de l’époque. Séquence émotion !
14e Bande (3 empreintes)
Shirley Horn
Concert à Juan: 1999
Comme les grandes chanteuses de jazz, Shirley Horn possédait non seulement un timbre de voix inimitable, mais surtout un art d’interpréter les chansons avec un sens consommé de la mise en scène, chanteuse du clair-obscur et de la note feutrée . Une chanteuse d’une rare authenticité, chez qui l’émotion la plus pure se conjuguait à une musicalité sans pareille, dont témoignait son aura auprès des musiciens. Avant de mourir, Miles Davis déclara : « Il n’y en a qu’une, c’est Shirley Horn. »
Brad Mehldau
Concerts à Juan: 1999, 2004
Brad Mehldau, pianiste inspiré au toucher magique et à la dextérité déconcertante, s’est forgé un style unique, qui mêle expérimentations jazz, formation classique et influences pop. Maître incontestable, il a transformé l’art du jazz, que ce soit en solo ou en trio. Outre ses compositions originales, il interprète avec brio Monk, Henri Mancini, Paul Simon ou Radiohead.
Wynton Marsalis
Concerts à Juan: 2002, 2013
Compositeur fécond, leader charismatique, directeur artistique du département jazz du prestigieux Lincoln Center, le trompettiste Wynton Marsalis occupe aujourd’hui une place à part dans le paysage jazzistique contemporain. Un fabuleux musicien qui a su, plus que tout autre, légitimer le jazz comme forme majeure de l’art étatsunien du XXe siècle.